Ce qu’il vous faut

• Kit de bacs de compostage d’intérieur Bokashi vers le produit99.95, incluant les éléments suivants:
  – 2 composteurs
  – 2 couvercles
  – 2 pilons
  – 2 tamis
  – 1 truelle
  – 1 gobelet doseur pour récupérer le liquide
  – 1 pelle graduée pour doser le terreau
  – 1 mode d’emploi
• 1,5 kg de Terra Preta Bokashi, un mélange fermenté de poudre céramique EM® et de mélasse de canne à sucre

 

Voici comment faire

12 janvier 2020 – début de l’expérience

Avant de pouvoir commencer à «nourrir» notre composteur Bokashi avec des déchets de cuisine, il convient de le préparer. Cette étape est très simple: on saupoudre environ 20 ml de «Terra Preta Bokashi» au fond du bac. La pelle fournie avec le kit est étalonnée et aide à bien doser le produit.

La «Terra Preta Bokashi» est un facteur élémentaire du compostage Bokashi. Ce terreau spécial déclenche et accélère la fermentation. C’est pourquoi chaque couche de déchets de cuisine doit être recouverte d’une dose de «Terra Preta Bokashi». Selon nous, le terreau a une odeur quelque peu désagréable, mais le sac se ferme hermétiquement et ne laisse aucune odeur s’échapper.

Nous pouvons ensuite traiter nos premiers déchets de cuisine. Il est conseillé de les réduire en petits morceaux, ce qui favorise la décomposition homogène des déchets verts et permet d’obtenir un résultat final optimal. Il est également recommandé de stocker les déchets dans le bac Bokashi de manière aussi compacte que possible: après avoir saupoudré les déchets verts d’une deuxième couche de «Terra Preta Bokashi», nous pouvons donc les tasser un peu.

Le tout a une apparence solide et dense. Nous avons hâte de voir si ça le restera!

 

16 janvier 2020 – le fond du bac est recouvert

Quelques jours plus tard, le fond du bac est déjà entièrement recouvert de déchets verts, et nous pouvons récupérer une première «gorgée» d’engrais liquide. La fermentation produit en effet du jus de compost. Il s’agit d’un engrais organique de grande qualité qui, dilué avec de l’eau, approvisionne toutes les plantes en précieux nutriments.

Dans notre expérience, le premier tirage ne donne qu’environ 0,5 ml de jus de compost. Néanmoins, cette quantité suffit déjà à alimenter en engrais deux plantes d’intérieur en pot.

Comme nous faisons souvent la cuisine et que nous veillons à une alimentation équilibrée, notre composteur Bokashi est vite rempli d’autres déchets de cuisine: poireau, persil, oignon, chou-fleur, carotte et même coquilles d’œuf. Nous les recouvrons à nouveau d’une couche de «Terre Preta». Après cela, nous tassons bien le tout et refermons le bac hermétiquement.

 

22 janvier 2020 – à moitié plein

Une semaine plus tard, le composteur est a moitié rempli. Nous n’avons pas tiré de jus de compost dans l’intervalle. Aux déchets sont venus s’ajouter de la citronnelle, de la coriandre, des champignons de Paris et des piments.

 

30 janvier 2020 – rempli aux trois quarts

Après avoir été rempli avec zèle pendant encore une semaine, le composteur Bokashi est maintenant plein aux trois quarts. Par ailleurs, le jus de compost récolté atteint un volume non négligeable de 3 dl. Le jus de compost Bokashi peut également servir de détergent liquide naturel pour déboucher les canalisations, ce que nous testons dans la foulée.

Après un temps d’action d’une heure, nous rinçons abondamment à l’eau chaude. Résultat: un écoulement impeccable, sans avoir nui à l’environnement – et l’odeur un peu forte du jus de compost disparaît également après le rinçage.

 

8 février 2020 – presque plein

Une semaine plus tard, le composteur est presque rempli. Le sac de terreau «Terra Preta» est encore plein quasiment aux trois quarts. C’est alors que commence la phase de fermentation intensive, durant laquelle la biomasse compacte et enfermée hermétiquement fermente pendant 3 à 4 semaines. À ce stade, ce qui se produit dans le composteur Bokashi est en fait identique à la fermentation de la choucroute. Les bactéries lactiques présentes dans la «Terre Preta» font baisser le pH de la biomasse. Le processus de putréfaction est ainsi enrayé, et les microorganismes transforment les déchets de cuisine en antioxydants, vitamines et enzymes, formant ainsi un précieux engrais.

Durant la phase de fermentation, les déchets de cuisine sont tout simplement stockés dans un deuxième bac Bokashi.

 

7 mars 2020 – après une phase de fermentation de 27 jours

À dire vrai, les déchets de cuisine transformés en engrais ont à peu près la même apparence qu’au moment où ils ont été mis dans le composteur. En revanche, ils n’ont pas l’odeur caractéristique de la pourriture. C’est signe que notre Bokashi est «mûr», c’est-à-dire fermenté.

Le Bokashi «fait maison» est maintenant prêt à être incorporé à la terre et viendra alimenter arbustes, fleurs, légumes (et tout ce que l’on souhaite faire pousser sur son balcon, sa terrasse ou dans son jardin) en précieux nutriments naturels.

Il faut toutefois impérativement veiller à ce que le Bokashi ne soit PAS en contact direct avec les racines des plantes avant la transformation en humus, car le Bokashi a un taux d’acidité élevé. Il faut donc l’incorporer à la terre à une distance d’environ 20 cm de la plante, ou attendre environ 3 semaines pour la plantation après avoir utilisé le Bokashi. Le Bokashi est alors transformé en humus – il s’est décomposé pour devenir de l’humus riche en nutriments.

 

7 mars 2020 – Transformation en humus

Dans les pots, il est difficile de faire en sorte que le Bokashi ne soit pas en contact avec les racines des plantes. Dans un pot de 40 cm de diamètre, il est évident qu’on ne peut pas respecter la distance de 20 cm par rapport à la plante.

Il est facile de remédier à ce problème en transformant le Bokashi en humus de manière séparée. À cet effet, nous avons installé sur la terrasse un sac poubelle dans un petit seau refermable, dans lequel nous avons mélangé du terreau pour légumes Bio avec notre Bokashi.

Reste, là aussi, à faire preuve de patience: il faut environ 21 jours pour que le Bokashi se transforme en humus.

Si vous avez un jardin, vous pouvez aussi simplement dédier un emplacement à la production de compost Bokashi, y mélanger le Bokashi avec du terreau de jardin et prélever le Bokashi transformé en fonction de vos besoins. Ou alors planter directement à cet endroit!

 

28 mars 2020 – Le compost Bokashi pour nos légumes à grignoter

Après environ 21 jours, notre mélange de Bokashi et de terreau pour légumes Bio s’est presque totalement transformé en une masse homogène. Seules les pelures de patate douce restent reconnaissables. Là encore, on voit bien qu’il vaut vraiment la peine de couper les déchets verts en petits morceaux avant de les intégrer au composteur Bokashi.

Pour notre première utilisation du compost Bokashi, nous avons choisi un lot de légumes à grignoter de Pick & Joy. J’ai toujours rêvé de produire mes propres tomates cerises, mes piments et mes poivrons!

On recouvre le fond des pots avec du terreau pour légumes Bio, sur une hauteur d’environ 3 à 4 cm. Ensuite, on remplit de compost Bokashi. On termine par une nouvelle couche de terreau pour légumes Bio. Nous pouvons alors planter nos légumes à grignoter.

Notre petit potager se porte manifestement comme un charme et se développe magnifiquement.

Bilan

Le Bokashi requiert une certaine période d’acclimatation, mais procure rapidement beaucoup de plaisir. Avec le temps, les étapes de travail (réduire les déchets de cuisine en morceaux, remplir le bac, saupoudrer de Terra Preta et tasser) deviennent automatiques et ne sont plus perçues comme une corvée supplémentaire.

Les mauvaises odeurs secrètement redoutées n’ont pas fait leur apparition. C’est dû au fait que les déchets sont stockés dans un récipient hermétique et qu’ils fermentent au lieu de pourrir.

100% organique, l’engrais liquide recueilli comme sous-produit est très bien assimilé par les plantes. Quant aux déchets de cuisine fermentés (le Bokashi), ils s’incorporent parfaitement à la terre.

Nous avons hâte de voir comment vont s’épanouir nos plantes cette année avec le Bokashi.

Nous espérons que vous aurez du plaisir à faire votre propre expérience Bokashi et attendons avec impatience de connaître vos expériences. Et si vous vous intéressez de manière générale à d’autres possibilités de compostage, nous vous recommandons vivement l’article de blog sur le vermicomposteur d’Andreas et Carole.